La semaine de la grève : une autre blague?

Le module de science politique vient de tomber en grève encore une fois. Cette fois-ci, on parle de la ''Semaine de la grève''. Sur le site de bloquonslahausse, on peut lire : semaine de mobilisation internationale. Dans un article de la Presse, on lit : ''des milliers d'étudiants de partout dans le monde concoctent une semaine de grève mondiale''. Comme s'il s'agissait de concocter une marmite remplie d'excitantes surprises.

Pourquoi y a-t-il cette vague impression que les individus habitués à l'école buissonnière se trouvent à être exactement les mêmes qui revendiquent la gratuité scolaire? Bon, l'analogie est peut-être contestable, mais une part de vérité persiste. Pour avoir vécu l'expérience, on peut dire que la majeure partie du temps a été consacré pour dessiner sur des grands papiers, crier dans un porte-voix et se faire remarquer dans les rues. Les ''manifs tout nu'', ça vous dit quelque chose? Du reste, il y a eu bien sûr de riches débats et d'intéressantes rencontres. Mais où tout cela nous a-t-il mené? Mis à part le fait d'avoir renflouer les coffres des maisons d'éditions en péril qui ont trouvé dans la contestation étudiante un moyen d'augmenter leurs revenus par la vente de pamphlet ultra-sensationnaliste, quels ont été les changements? L'avenir ne relève pas seulement des élus, il relève aussi de chacun d'entre nous, citoyens et citoyennes. Alors cessez de mettre le chaos dans les rues pour le simple plaisir de crier ou de vous exhiber. Ouvrez les yeux sur les vrais problèmes et cessez de crier au loup.

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